Nous sommes tous concernés par les traumatismes non résolus

Les neurosciences apportent un éclairage nouveau sur les traumas. Nous sommes tous concernés. La colère, la peur et l’abattement que nous ressentons dans notre vie de tous les jours en sont les effets. Les impacts des traumas agissent sur tous les pans de notre vie. Le cerveau stocke les évènements dans sa partie subconsciente qui est active en permanence. Le corps réagit comme si l’évènement était encore en train de se passer. Heureusement, ces 30 dernières années, des techniques de dissolution des traumas ont été découvertes. Dans ce domaine, la méthode P.E.A.T. est particulièrement douce et efficace.

 

Les traumatismes non résolus font partie de la vie de tous, à différents degrés

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Quand ce sujet est évoqué, la première pensée va aux traumatismes de guerre, de catastrophes naturelles, aux traumatismes issus des agressions sexuelles sur enfant ou adultes ou aux traumatismes liés aux maltraitances ou aux agressions physiques, ou encore aux accidents, à la mort subite de proches.

 

 

 Les traumas, quels impacts et quelles solutions possibles ?

 

 

Nous pourrions donc croire que ces situations sont exceptionnelles. Et pourtant, elles sont bien plus présentes que l’on imagine : 74 % des femmes et 81 % des hommes ont vécu ce type de traumatismes*.

 

Le Professeur Donald Wood*, psychologue américain, spécialiste des effets des traumatismes sur le cerveau humain apporte une définition encore plus large des traumas.

 

Quand vous pensez à des événements de votre vie ou de vos 10 dernières années, pouvez-vous ressentir de la peur, de la colère ou une autre émotion négative ? Ressentez-vous de l’anxiété, du stress dans votre vie quotidienne ?

 

Si c’est le cas, c’est que vous avez vécu quelque part dans votre vie un trauma et que votre cerveau continue à en être affecté dans sa vie quotidienne.

 

Au delà des événements catastrophiques de la vie, la transformation d’un événement en traumatisme dépend fortement de votre vécu pendant votre enfance, de l’atmosphère dans laquelle vous avez été élevé.e.

 

 

« L’ambiance dans laquelle vit l’enfant, la conduite, l’attitude de son entourage seront déterminantes pour sa vie future. »

Dr Catherine Guéguen

 

 

Les neurosciences affectives** nous apprennent qu’une éducation utilisant des rapports de domination tels que les menaces, le chantage, la violence verbale ou physique a des impacts négatifs sur le développement du cerveau de l’enfant.

 

Que ce soit en famille ou en collectivité (crèche, école, colonies de vacances, activités sportives, etc), tous les jugements, les paroles blessantes, les cris, les tapes affectent directement le cerveau de l’enfant et peuvent être traumatisants.

 

Malheureusement, je pense que nous avons tous vécu ce genre de situation, les adultes fonctionnant ainsi, le plus souvent, en croyant bien faire par automatisme. Il n’empêche que les dégâts sont là.

 

Selon le Professeur Donald Wood, pour un enfant ou même un adulte, perdre un match de foot ou une partie de tennis peut-être traumatique dans le sens où le cerveau va avoir enregistré les réponses émotionnelles et physiologiques de la première fois et va commander les mêmes réponses au prochain match. Tout le corps sera déjà en alerte, avant même que le match ne commence. Et cela affectera les performances.

 

Les traumas impactent l'ensemble du corps et ses performances

Le premier message que je souhaite faire passer dans cet article est celui-ci : les traumas n’affectent en rien la capacité de votre cerveau. Il est aussi performant que le cerveau d’une personne qui n’a pas vécu de trauma. Il garde sa capacité initiale d’auto-guérison et de résilience. Il suffit juste de l’aider à faire un « reboot », comme sur un ordinateur qui a perdu de son efficacité, et le cerveau retrouve sa nature calme et équilibrée.

 

Je peux comparer le fonctionnement du cerveau à une recherche Google. A chaque seconde, il recherche la ressemblance de ce qui est en train d’être vécu avec un « autre chose » de manière automatique, inconsciente. Et s’il trouve, il met tout le corps en alerte. On parle d’état de stress. Le stress est un processus instinctif, c’est-à-dire génétiquement programmé sur lequel nous n’avons que peu de prise.

 

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Le chercheur américain Walter Bradford Cannon*** et le médecin français Henri Laborit**** ont identifié trois types de mécanismes de réactions au stress qui font toujours consensus dans les neurosciences. Ces mécanismes ont été hérités de nos ancêtres qui étaient parfois en danger de mort imminente. Ces situations ne se produisent plus dans notre société moderne, mais les réflexes ont perduré.

 

Le premier programme est la fuite. Tout le corps est préparé à cette fuite : le cœur et la respiration s’accélèrent, les muscles des jambes sont mobilisés, l’attention est dispersée pour repérer le danger. Le vécu émotionnel associé est la peur, incontrôlable, irréfléchie.

 

Le deuxième programme est la lutte. L’idée est de repousser l’agresseur, de le dissuader d’attaquer. La personne se sent alors plutôt culottée, comme gonflée à bloc. Le regard se focalise sur l’environnement, le cœur et la respiration se ralentissent. Les muscles mobilisés sont surtout ceux du haut du corps (cou, mâchoires, bras). Le vécu émotionnel associé est la colère, toujours aussi incontrôlable et irréfléchie.

 

Le troisième programme est l’inhibition. L’objectif est de se faire très discret et d’attendre que l’agresseur passe : la respiration est étouffée parfois jusqu’à en être gênée, le corps est en mode économie d’énergie (sensation de froid, ralentissement de la digestion). Le vécu émotionnel est un sentiment intense, incontrôlable de découragement, d’abattement, d’infériorité qui, s’il se perpétue, se transforme en état dépressif.

 

Les traumas irrésolus créent un stress chronique. La personne est constamment en alerte dans le mode « combat ou fuite ou inhibition ». Le corps privilégie alors cet état d’alerte et ne réalise plus la « maintenance » habituelle.

 

Il en résulte une inflammation dans le corps qui affecte le système immunitaire et la sécrétion des neurotransmetteurs. Les personnes tombent donc davantage malades et se sentent plus tristes ou plus agressives.

 

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J’ai par exemple le souvenir d’une de mes premières patientes. Elle est venue pour une dépression, un sentiment d’immense difficulté à agir dans son quotidien,  mêlé à de la tristesse.

 

Elle avait vécu un choc 18 ans plus tôt : la mort de sa mère avait été soudaine et presque simultanée avec la naissance de son premier enfant. Le traumatisme était resté intact car il avait fallu "faire face", "tenir le coup" pour élever sa famille.

 

Après la première séance, elle a eu "la sensation d’être différente". A la cinquième et dernière séance, elle avait retrouvé "la dynamique" et commencé une formation. Un mois plus tard, elle me disait : "Mon mental est en train de s'apaiser. Une oasis dans l'océan, je veux en profiter !"

Les Méthodes PEAT, une dissolution des traumatismes efficace, rapide et durable

Les solutions actuelles qui sont proposées sont souvent de faire avec l’anxiété, la nervosité, les états dépressifs. Pourtant, il est possible de faire différemment. Le corps a une forte capacité de résilience et d’auto-guérison. L’EMDR, l’hypnose ericksonienne ou la kinésiologie utilisent d’ailleurs ces aptitudes.

 

Les outils des Méthodes PEAT, quant à eux, ont la particularité de dissoudre les charges émotionnelles associées au traumatisme en très peu de séances et ce sans revivre la ou les scènes en long et en large.

 

Les personnes qui le souhaitent peuvent même faire le processus sans donner de détails sur ce qui est arrivé. Je pense particulièrement aux personnes qui ont subi des violences sexuelles ou conjugales. La honte et la culpabilité ressenties freinent parfois dans les démarches de consultations.

 

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J’ai en mémoire l’histoire d’une jeune femme qui, enfant, a été abusée à de nombreuses reprises par des copains de son père. Les techniques utilisées ont pu lui éviter de décrire les actes qu’elle avait subis. A l’issue de l’accompagnement, elle évoquait son vécu en étant détachée, les émotions s’étaient apaisées. Et c’est avec joie qu’elle témoignait de la sérénité qui s’était installée. Elle a pu faire la paix en elle-même et avec son père. Comprendre ce qui s’était joué pour son père a été d’un grand secours pour avancer dans la vie. C’est la force du pardon.

Les Méthodes PEAT agissent directement sur les effets négatifs des traumas et les éliminent. Le cerveau et le corps vont alors reprogrammer d’eux-mêmes leur fonctionnement : le mental sera plus calme et le système nerveux également. Et cela jouera directement sur ce que j’appelle le climat intérieur, c'est-à-dire le bain hormonal dans lequel nous sommes. La personne secrétera plus d’hormones de bien-être et tous les organes en bénéficieront.

 

En provoquant la libération des charges émotionnelles et la fusion des couples de polarités, les outils des Méthodes PEAT agissent comme une mise à jour d’un système informatique. Nous pouvons alors quitter les mécanismes chroniques de réactions au stress au profit d’un état plus porteur où les ondes alpha dans le cerveau ont la part belle.

 

Nous sommes alors plus concentrés, plus relaxés, plus présents à ce que nous faisons. La résolution des traumas agit sur nos performances professionnelles, sportives, sur notre capacité à être en lien avec notre famille et nos proches

 

Sources

 

*Poadcast en anglais sur Donald Wood

**Docteur Catherine Guéguen. Pour une enfance heureuse. Repenser l’éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau

*** Echosciences Grenoble Walter Cannon

**** Echosciences Grenoble Henri Laborit

Fradin J., L'intelligence du stress, Ed. Eyrolles (Paris, 2008)

 


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